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SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Date limite de conservation et date de durabilité minimale : savez-vous faire la différence ?

Comprendre les dates inscrites sur les produits alimentaires est primordial, à la fois pour se protéger d’éventuelles intoxications alimentaires, mais aussi pour éviter le gaspillage.

Pour cela, il est nécessaire de connaître les différences entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM).

Avant tout, il faut savoir que toutes les denrées alimentaires préemballées doivent comporter un délai pour leur consommation. Cette date doit être accompagnée de l’une des mentions « à consommer jusqu’au » ou « à consommer de préférence avant ».

Mais alors, que signifient ces deux mentions et dans quels cas sont-elles utilisées ?

 

1) La date limite de consommation (DLC)

La DLC se retrouve sur les aliments qui sont « microbiologiquement très périssables et qui, de ce fait, sont susceptibles, après une courte période, de présenter un danger immédiat pour la santé humaine » selon le règlement européen appelé INCO (information du consommateur).

Au-delà de cette date, la denrée est considérée comme dangereuse et il ne faut pas la consommer. La DLC est indiquée sur l’emballage par la mention « à consommer jusqu’au » suivie du jour et du mois.

Il s’agit en grande partie de produits frais tels que de la viande, du poisson, des plats cuisinés, certains produits laitiers, des jus de fruits frais ou encore de la charcuterie. Ils doivent impérativement être retirés des rayons une fois la date dépassée.

À savoir également : la DLC doit figurer sur chaque portion individuelle vendue en lot. Par exemple, sur un lot de 4 yaourts, chacun des pots doit afficher la mention de la DLC.

 

2) La date de durabilité minimale (DDM)

Anciennement nommée « date limite d’utilisation optimale » (DLUO), la DDM est marquée sur les denrées alimentaires qui ne sont pas soumises à une DLC. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’une date impérative qu’il faut à tout prix respecter.

Ainsi, une fois la date passée, le produit ne présente pas de danger pour la santé mais il peut avoir perdu certaines de ses qualités nutritives, gustatives ou même présenter une texture différente. Il peut malgré cela être consommé.

Pour la différencier de la DLC, la DDM présente la mention « à consommer de préférence avant » suivie du jour, du mois ou de l’année selon les cas. Les produits concernés sont des produits peu périssables comme des boîtes de conserve, des gâteaux secs, des purées, des sauces etc.

Attention toutefois, si l’emballage a été détérioré ou s’il est gonflé par exemple, il ne faut pas consommer le produit même si la DDM n’a pas été atteinte.

 

3) Les cas particuliers

Les denrées vendues non préemballées, les fruits et légumes frais, les boissons alcoolisées, les vinaigres, les sels de cuisine, les sucres solides, les produits de la boulangerie et de la pâtisserie normalement consommés dans les vingt-quatre heures après leur production et certains produits de confiserie ne sont pas concernés par la DLC ou la DDM.

Enfin, concernant les œufs, la réglementation est particulière puisque la date indiquée sur la coquille n’est ni une DLC ni une DDM mais une DCR (date de consommation recommandée). Elle correspond à 28 jours suivant le jour de ponte.

 

Notre conseil : avant de jeter un produit dont la date est passée, assurez-vous du type de date qui figure sur l’emballage. DLC ou DDM ? S’il s’agit d’une DDM, votre aliment est certainement encore consommable. Cela permet de réduire le gaspillage alimentaire estimé à 30 kg d’aliments consommables par an et par Français (chiffre de l’Agence de la transition écologique).

Pour aller plus loin : tableau de conservation des denrées alimentaires(INC)

Saphia Boudaoud