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Litige gagné : quand (Leroy) Merlin n’a rien d’un enchanteur

Une fois n’est pas coutume, c’est un litige gagné par une adhérente que nous allons vous exposer aujourd’hui. Une histoire de pot de terre contre un pot en acier trempé.

En effet, nos démarches amiables habituelles n’ayant rien donné (cela arrive, hélas, face à une entreprise parfois peu respectueuse du droit des consommateurs), notre adhérente a décidé de ne pas se laisser faire et d’aller en justice, avec succès, malgré l’importance de la société à laquelle elle s’est attaquée.

Et, comme nous allons vous le narrer, sa ténacité a payé, mais au bout de près de deux ans de lutte !

En septembre 2021, notre (pas encore) adhérente commande un ensemble de baies vitrées au magasin Leroy-Merlin de Cabriès, sur la zone commerciale de Plan de Campagne que les Provençaux connaissent bien.

Cinq mois plus tard, en février 2022, elle reçoit… le mastic seulement.

À ce rythme de livraison, ça promet d’être long.

Heureusement, à peine quelques jours plus tard, les baies vitrées sont livrées. Las, le cadre de la baie vitrée du salon ne correspond pas du tout à la commande, comme le confirme l’installateur sous -traitant

Cela dit, tout hallucinant que soit ce litige, il faut préciser que le sous-traitant n’est en rien responsable de ce qu’il se passe.

Début mars 2022, notre (bientôt) adhérente reçoit une nouvelle livraison, également défectueuse.

Malgré de nombreux échanges avec le magasin, rien n’évolue, au point que l’acheteuse, dont la fièvre monte, se décide à venir soumettre son litige auprès d’un de nos conseillers en septembre 2022, soit un an après la commande.

Entretemps, elle aura pu pleinement « profiter » de son salon en perpétuel chantier. Et ce n’est pas encore fini.

Une réponse de Leroy-Merlin arrive une semaine après que notre conseiller leur ait envoyé un courrier avec AR réclamant une solution rapide. Elle indique que le problème est pris en charge.

Un espoir naît. Mais il ne dure pas, puisqu’en janvier 2023, notre conseiller doit relancer l’entreprise.

En février 2023, la pièce défectueuse est cette fois correctement livrée et le chantier enfin débarrassé, un an après la première livraison.

Mais, entretemps, à juste titre excédée par la façon extrêmement désinvolte dont Leroy-Merlin la traite, notre adhérente, qui compte demander des dommages et intérêts, a pris rendez-vous avec un conciliateur de justice, passage obligé avant de déposer une plainte.

En septembre 2023, un jugement lui accorde 600 € de préjudice et 300 € pour les dépens (selon l’article 700 du Code de procédure civile).

Mais, se doutant bien que Merlin, qui ne fait pas appel du jugement, ne sera pas enchanté de devoir payer, elle fait appel à commissaire de justice afin de recouvrer la somme due.

C’est enfin en février 2024, soit deux ans après la première livraison que notre adhérente nous confirme avoir reçu le dédommagement attendu.

Comme quoi, le pot de terre, comme David face à Goliath, peut aussi gagner. Encore faut-il avoir de la persévérance.

AT GP

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Crédit photo: Wikimédia